25 avril 2021 : Un Berger, des Brebis mais pas de moutons de Panurge!

L’image est belle et nous aimons la parabole du « Bon Berger ». Il est bon de demeurer avec lui, lui qui donne sa vie pour ses brebis ; il les connaît, elles reconnaissent sa voix et le suivent. Lui, les connaît chacune par son nom.

Cette connaissance personnelle est étonnante et semble ne pas correspondre à la pratique actuelle ; aujourd’hui, les morts de la pandémie n’ont ni nom, ni prénom : ils sont simplement des nombres par centaines, milliers, centaines de milliers ou millions. Pourtant dans chaque famille, ils ont un visage et un prénom.

 Jésus, lui, connaît chacun et fait en sorte qu’il trouve sa place, celle où il s’épanouira et sera le plus utile aux autres ainsi qu’à l’amour de son Père et à son rayonnement. Ici rien n’est comparable à ces groupes dont on évalue la valeur au nombre de participants.

Chacun est appelé par le Seigneur selon ce qu’il est et pour une tâche unique et irremplaçable. Découvrir ce que nous sommes aux yeux du Seigneur est extraordinaire, même si c’est pour une tâche qui semble toute simple. Dans une famille, dans une équipe de sport, dans un groupe d’amis … si quelqu’un vient à manquer le vide est tout de suite ressenti.

Ce dimanche du « Bon Pasteur » est, pour toutes ces raisons,  celui des vocations. En entendant le mot ‘vocation’ beaucoup ne pensent qu’aux prêtres et aux religieuses et religieux. Même s’ils sont très peu nombreux actuellement dans les pays occidentaux et qu’il est indispensable de prier le Seigneur de susciter des appels nouveaux et nombreux, la question est beaucoup plus large.

C’est souvent dans des paroisses et communautés vivantes où de nombreux laïcs assument des responsabilités avec joie et compétence  que des jeunes et de moins jeunes se sentiront appelés et portés pour servir le Seigneur et son Église comme prêtres ou religieux.

Si nous voulons des prêtres et des religieux et religieuses, vivons à fond nos responsabilités chrétiennes dans la vie quotidienne et dans nos communautés paroissiales. Et prions Dieu notre Père d’envoyer des ouvriers à sa moisson.

Père Bernard Bommelaer