Vous n’avez qu’un seul Père !

Les lectures de ce dimanche éclairent d’une lumière crue les attitudes qui nous éloignent de Dieu et de nos frères.  Dans l’Évangile, Jésus signale quatre pièges.

Le premier piège : « Ils disent et ne font pas ! » La nourriture du baptisé, c’est d’accueillir la Parole du Seigneur, et de convertir son cœur à la Lumière du Christ. Ainsi, accueillir la Parole de Dieu, ce n’est pas que des mots !  C’est aussi témoigner par nos actes de l’Espérance qui nous anime.

Le deuxième piège : « Ils attachent de pesants fardeaux sur les épaules des gens, mais eux-mêmes, ils ne veulent pas lever le petit doigt ! » La tentation est grande de pratiquer l’autorité comme une domination, et non comme un service :   Jésus, au soir du jeudi saint, manifeste le sens réel du mot « autorité ! » : « Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. »  La mission qui nous est confiée est un service à rendre, et non un privilège personnel !

Le troisième piège : « Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqué des gens ! »  Si nous sommes vraiment disciples du Christ, notre désir profond n’est pas de « briller en société », mais il est d’ouvrir à tous le chemin de l’Évangile, pour que chacun découvre la joie de croire en ce Dieu qui nous sauve.  Et c’est là notre plus grande joie !

Le quatrième piège : « Ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi ! »  Nous identifier au titre que nous portons et en faire notre propriété, voilà encore une grande tentation.  Se tourner vers le Seigneur, c’est découvrir que lui seul est véritablement maître, père, créateur.  Si nous sommes vraiment disciples du Christ, nous comprenons que faire l’œuvre de Dieu, c’est mettre au service de la mission les talents qui sont les nôtres, ces talents que Dieu nous donne !

Elle est là, l’humilité qui permet que nous vivions véritablement en frères et en sœurs, filles et fils d’un même Père. 

Père Albert Gambart