« Soyez prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous ! »

Cette parole de Saint Pierre dans sa première lettre m’a toujours fasciné !  Quelle est vraiment l’Espérance qui nous anime ?  Est-ce de changer le monde en imposant ma culture chrétienne ?  Ou alors, si cette Espérance vient à manquer, ne vaut-il pas mieux reconnaître la « déchristianisation du monde », en prendre acte, et vivre sa foi individuellement, en résistance, car le monde est vraiment trop nul ?

Pour définir cette Espérance qui nous anime, il nous faut lire et vivre l’Évangile de ce jour : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements.   Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre « Défenseur » qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité. » D’autres traductions parlent de « Paraclet », qui en grec désigne « celui que l’on appelle au secours », mais aussi le « Défenseur » ou le « Consolateur ».  La consolation, c’est la sortie de la tristesse, la fin de l’impasse !  L’Esprit qui nous console nous fait renaître à la joie, réchauffe nos cœurs, car c’est un défenseur qui nous aime ! Il nous console ! Nous vivons alors la présence du Seigneur Dieu, nous ne sommes plus orphelins !

Nous ne parlons vraiment bien que de ceux et celles que nous aimons !  Et le commandement du Seigneur c’est : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ! »  Notre Espérance, elle prend sa source dans l’amour que le Seigneur Jésus nous manifeste en donnant sa vie pour nous !  Notre Espérance, elle est « invincible » si nous croyons qu’il est vraiment Ressuscité, et que son Amour pour nous est vivant !  

Alors, du plus profond de notre cœur jaillit la parole du psaume de ce jour.  Elle rend compte de l’Espérance qui est en nous !

« Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ;
Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour ! »

Père Albert Gambart