Ce dimanche, 40 enfants font leur première communion. C’est un grand jour pour eux, un jour qui éclaire la vie de la foi inaugurée à leur baptême. Je suis très frappé par la lecture du Deutéronome : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté. » De quelle pauvreté s’agit-il ? Sans doute cette pauvreté qu’expérimentent les pèlerins de Compostelle. Souvent, au départ, leur sac est trop chargé ! Et pour marcher longtemps, ils choisissent de se délester de tout le superflu qui alourdit leur marche.
Quel rapport avec la première communion ? Je vois notre vie de foi comme une longue marche. Depuis notre baptême, notre objectif, c’est de rencontrer le Christ Jésus et de le suivre. A la 1ère communion, cette rencontre se réalise dans la conscience et dans l’âme des enfants. Souvent, cela va être l’occasion pour eux de décider de poursuivre ce chemin. Comme pour une longue marche, cela nécessite de se délester de ce qui est inutile ! Et cela n’est pas facile.
Mais accepter d’ainsi s’appauvrir, c’est aussi s’ouvrir à la richesse que le Seigneur veut nous donner !
Je prie le Seigneur, en ce jour de leur première communion, pour que ces enfants découvrent, d’une part, que suivre le Christ Jésus comble le cœur de joie et de paix et d’autre part que sur ce chemin, nous rencontrons plein d’amis portés par le même Esprit de paix, de joie, de justice et de partage. La communion avec le Christ Jésus nous fait rentrer en communion les uns avec les autres et nous ouvre à une véritable fraternité.
Puisse ce jour allumer dans le cœur de ces enfants le désir de s’engager sur ce chemin, de ne jamais cesser de se rapprocher du Christ, à travers la messe, la parole de Dieu et le désir de s’ouvrir à cette fraternité que Jésus inaugure : « pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ! » Cette fraternité-là est vraiment chemin de bonheur.
Père Albert Gambart