
Qui était donc cette femme adultère amenée devant Jésus ? L’Evangile nous donne peu de détails : elle n’a pas de nom, elle n’est désignée que par ce péché de l’adultère, elle prononce à peine quelques paroles. Pourtant, j’ai appris cette semaine une nouvelle incroyable : on a retrouvé sa trace ! Au terme d’une enquête minutieuse menée par les plus grands exégètes, théologiens, archéologues (bien aidés également, paraît-il, par l’Intelligence Artificielle !), nous savons désormais que cette femme adultère, c’est vous ! Oui, vous qui êtes en train de lire cette dernière phrase du 1er paragraphe de la feuille paroissiale !
Dans le langage biblique, l’adultère est le symbole du péché. Le peuple hébreu, qui a du mal à rester fidèle à la Loi, est souvent présenté par les prophètes comme une femme adultère. Jésus lui-même s’adresse aux pharisiens en leur disant qu’ils sont une « génération adultère » (Mt 12,39 ; Mt 16,4). Cette femme adultère qui est « au milieu », n’est-ce pas cette racine du mal qui est en moi, au cœur de mon être, et dont je n’arrive pas à me débarrasser ? Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus ne regarde pas cette femme pécheresse comme une ennemie, quelqu’un à éliminer, mais comme une personne blessée qui a besoin d’être guérie et relevée. Comme vous. Comme moi.
Père Michaël Faure

