Les ouvriers de la dernière heure et les dimanches de rentrée Saint Médard

Le parvis de Saint Médard ressemble bien à la place du marché sur laquelle le maître d’un domaine vient embaucher des ouvriers pour travailler à sa vigne (Mt 20,1-16). Pourtant, s’il vient en embaucher dès potron-minet (6h du matin pour les premiers !), pas sûr qu’il s’en présente beaucoup au même horaire le lendemain, une fois qu’ils auront compris que le maître paie le même salaire pour ceux qui arrivent plus tard.

Cependant, s’il est normal qu’un travailleur exige son salaire, il semble que le travail pour le royaume de Dieu soit d’un régime différent : un travail où l’on serait plus préoccupé de sa réussite que de sa propre récompense… Peut-être que ce maître nous invite à « nous dépenser, sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que nous faisons sa sainte volonté » (prière scoute) ! Cela, nous le faisons en transmettant la foi à nos enfants, en cultivant la nôtre et aussi en faisant connaître et rayonner autour de nous ce qui nous anime : ainsi nous faisons fructifier la vigne du Seigneur.

Ainsi, en allant sur le parvis de Saint Médard, pendant trois dimanches de suite après la messe de 11h, notre rôle n’est pas seulement de profiter d’un bon repas, de se retrouver entre amis ou de capter les derniers rayons de l’été, mais bien d’aller au-devant des personnes que nous ne connaissons pas (encore !), d’inviter les passants de la place à entrer dans la vigne du Seigneur, dans la communion de l’Eglise, pour qu’ils aient part, eux aussi, au salut que Dieu offre gratuitement !

P. Philippe Cazala