Le prophète Amos est sévère envers « la bande des vautrés » et ses riches contemporains. M’est-il permis d’actualiser ces propos, au risque du plagiat « Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Paris et à ceux qui se croient en sécurité sur la montagne Sainte Geneviève ». Amos n’y va pas par le dos de la cuillère, cette cuillère d’élixir de la rencontre qui manque tant à cet homme riche dont parle Jésus dans l’évangile de Luc ? (Évangile de la Miséricorde) Cet élixir de la rencontre qui aurait permis à Lazare de vivre dignement et à l’homme riche de goûter à l’amour du prochain. Dommage pour toi « homme riche », ta vie s’est consumée, trop tard ! Dans le sein d’Abraham, dans l’éternité, tu brûles maintenant du manque d’amour dont le Père t’a aimé et aime tous les hommes, cet amour auquel tu n’as pas su goûter, et n’as pas su répandre ou donner.
De nos amis Lazare, il y eu Sergio puis David, sur le parvis de notre église, il y a toujours Jenifer, Dan, Linda, Xavier, Delphine, Vincent, Alexandru et bien d’autres devant nos immeubles, sur nos trottoirs. À nous de s’approcher, connaitre leur prénom, de les rencontrer, de faire avec eux un bout de chemin.
Chers amis Lazare, invitez-nous à boire l’élixir de la rencontre, pour ensemble vivre de l’éternel amour du Père.
Charles Gazeau, diacre
