Des prisonniers, des sablés et le Caté

Avant Noël 2021, un membre de l’équipe de l’aumônerie de la prison de la santé a proposé aux enfants du catéchisme de confectionner des sablés de Noël pour donner aux prisonniers, accompagnés de cartes de vœux ou de prières. Enfants et parents se sont mis aux fourneaux avec vigueur !

Voici deux textes émouvants : la lettre du remerciement de l’aumônerie de la prison de la santé et la prière des prisonniers lue à la messe de Noël.

Après trois allers-retours pour aller chercher la masse énorme des sablés réalisés par tous les paroissiens, après une après-midi pour panacher tous les sablés dans près de 180 sachets on est arrivés à près de 20 kilos de sablés de noël. Ces sachets ont tous étés distribués le 25 décembre aux détenus de la prison de la Santé.
Vous avez passé une après midi pour eux, pour des personnes détenues éloignés de vos regards. On a aussi recueilli une centaine de cartes de vœux, des dessins d’enfants, des prières, mille choses qui viennent à chaque fois d’une personne qui a pris de son temps pour penser à quelqu’un d’autre.
Vous avez beaucoup œuvré, chacun depuis chez vous, pour que noël en prison soit une fête qui rappelle ces familles perdues, ces petits plats maisons faits avec amour, ces proches que la faute retiennent éloignés de vous. 
Noël, c’est bien sûr la naissance du Christ, c’est la venue du Sauveur, du Messie, mais c’est aussi la venue d’un enfant au cœur de la sainte famille. Les détenus ont pu le sentir. Merci à tous 
Et puis, un prisonnier  avait, avec quelques autres, rédigé une intention pour la prière universelle.  
Voici sa prière, qu’il m’a autorisé à vous transmettre :  

« Nous sommes coincés dans une attente qui a un goût interminable.
Nous voyons nos vies qui passent et qui nous échappent, traînant nos pieds et nos corps dans ce pénitencier.
Nos familles, nos enfants, nos proches, présents ou distants, savent d’une manière ou d’une autre, que nous attendons que la vie extérieure veuille bien nous reprendre.
Mais notre cœur bat, et ce jour encore, nous tous ici réunit grâce aux équipes aumôneries, prouve que nous pouvons être aimés et vivants.
En cette fête de Noël, profitons de ce moment pour crier au dessus des murs, et dire à ceux qui, à tort ou à raison, nous haïssent ou nous jugent, combien il est bon d’être aimés et debout.
Relevons la tête, soyons là, vivants, forts,  courageux et bons. C’est la meilleure réponse que nous pouvons leur apporter. »