15 novembre 2020 : journée mondiale des pauvres

Pourquoi cette journée voulue par le pape François ?

« À la lumière du « Jubilé des personnes socialement exclues », … j’ai eu l’intuition que, comme dernier signe concret de cette Année Sainte extraordinaire, on devait célébrer dans toute l’Église, le 23ème Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres. Ce sera la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres et qui nous jugera sur les œuvres de miséricorde (cf. Mt 25,31-46). Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile et sur le fait que, tant que Lazare git à la porte de notre maison (cf. Lc 16,19-21), il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale. Cette Journée constituera aussi une authentique forme de nouvelle évangélisation (cf. Mt 11,5) par laquelle se renouvellera le visage de l’Église dans son action continuelle de conversion pastorale pour être témoin de la Miséricorde. » (Lettre Apostolique miséricorde et paix donnée à Rome le 21 novembre 2016 lors de la Clôture du jubilé de la Miséricorde.)

Extrait de la lettre du pape pour la 4ème journée Mondiale des Pauvres :

« Chaque rencontre avec une personne en situation de pauvreté nous provoque et nous interroge. Comment pouvons-nous contribuer à éliminer ou, du moins, à soulager sa marginalisation et sa souffrance ? Comment pouvons-nous l’aider dans sa pauvreté spirituelle ? La communauté chrétienne est appelée à s’impliquer dans cette expérience de partage, sachant qu’il ne lui est pas permis de la déléguer à qui que ce soit. Et pour être un soutien aux pauvres, il est fondamental de vivre personnellement la pauvreté évangélique. Nous ne pouvons pas nous sentir « bien » quand un membre de la famille humaine est relégué dans les coulisses et devient une ombre. Le cri silencieux des nombreux pauvres doit trouver le peuple de Dieu en première ligne, toujours et partout, afin de leur donner une voix, de les défendre et de se solidariser avec eux devant tant d’hypocrisie et devant tant de promesses non tenues, pour les inviter à participer à la vie de la communauté.

Il est vrai que l’Église n’a pas de solutions globales à proposer, mais elle offre, avec la grâce du Christ, son témoignage et ses gestes de partage. Elle se sent en outre le devoir de présenter les instances de ceux qui n’ont pas le nécessaire pour vivre. Rappeler à tous la grande valeur du bien commun est, pour le peuple chrétien, un engagement de vie qui se réalise dans la tentative de n’oublier aucun de ceux dont l’humanité est violée dans ses besoins fondamentaux. »

Ecoutez le chanteur Vianey absolument :
Donner la place et la parole aux pauvres :

   Bruno, Gérard, Samuel, Sophie, Pierre, Jésus, la vie ne fut pas tendre pour eux ; la galère, ils l’ont connue ou ils la connaissent. Que disent-ils de cette phrase du livre de Ben Sira le sage « Tends la main aux pauvres » et reprise par le pape comme thème de la 4ème Journée Mondiale des Pauvres ?

A priori, nous pensions recueillir quelques témoignages sur leur expérience du manque, de la privation. Surprise ! Leurs paroles se sont focalisées spontanément, non sur leur plaisir de recevoir, mais sur le plaisir ressenti lorsqu’ils peuvent ou ont pu donner…Ils nous témoignent « Heureux d’avoir donné de mon temps dans une relation spontanée et amicale, Heureux d’offrir ne serait-ce qu’un sourire. Le plus beau cadeau : échanger gratuitement, signe de respect, chemin vers l’amour…Avec pour seul retour le plaisir de faire plaisir, pratiquer la fraternité. »

Dans leur vie difficile, certains de nos amis nous disent : « L’essentiel est dans l’écoute et l’empathie pour sentir le besoin de l’autre et (r)établir une relation ». Pour Sophie, l’important est « d’avoir pu redonner confiance à un ami vivant dans la rue, pour qu’il persévère dans ses recherches d’un toit et l’aider à surmonter ses peurs. 

Pierre cite Saint Augustin et les Actes des Apôtres: « Il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir »

La fierté de nos amis est de montrer « qu’on peut s’en sortir et avoir prise sur sa propre vie. Avoir la possibilité de recevoir un ami, « faire réseau » …Ma dignité « c’est de montrer que je suis capable de faire quelque chose et de me rendre utile. »

Où se cache la beauté du mot « recevoir » ? Il qualifie celui qui donne comme celui qui reçoit.  Bruno nous l’exprime par : « La rencontre de l’un avec l’autre crée une relation…Je ne peux donner que ce que j’ai reçu… je ne peux recevoir que si j’ai pris conscience d’un manque ». D’où la béatitude du pauvre de cœur.

« Tends la main aux pauvres, tu seras béni… » écrit Ben Sira le Sage « 

Amis merci de nous avoir partagé votre expérience de vie. Qu’elle guide nos actions et nos âmes pour le bien de tous.

Dates à retenir pour le service des frères :

Mardi 15 décembre : Réunion d’information et de lancement de la campagne Hiver Solidaire

  • Début janvier : Ouverture de l’Hiver Solidaire
  • Tous les 2èmes mardis du mois 19h à 20h : Prière et partage sur le service du frère
Où tendre la main au pauvre ?  :
  • Porter l’eucharistie aux personnes isolées ou âgées : Contacter Mme Blandine Verdon 06 84 61 56 11
  • Rejoindre l’association Cœur du Cinq, accueil de jour : www.coeurducinq.fr
  • Rejoindre La Bagagerie Cœur du Cinq : permettre aux personnes en situation de rue de mettre en sécurité leurs effets et en disposer quotidiennement. Contact : 07 69 24 93 47. Françoise Morier <francoise.morier@free.fr>
  • Visiter les personnes âgées ou isolées : Conférence Saint-Vincent de Paul. Contacter : Marie-Françoise Planchon 06 88 51 34 01
Début janvier : participer à la campagne Hiver Solidaire :

https://www.paris.catholique.fr/-hiver-solidaire-2711-.html