Qu’il est facile de passer à côté du vrai sens des choses ! En sortant récemment de l’église, cette femme qui me remerciait : « Merci mon père, pour cette belle messe du baptême ! » n’avait pas saisi que ce baptême s’était déroulé sans eucharistie ! Dans un court échange ensuite, je me suis rendu compte que pour elle ce sacrement du baptême se limitait à un rite plus ou moins magique de purification, puisqu’on y utilisait de l’eau !
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Luc souligne qu’il existe en quelque sorte deux baptêmes : premièrement celui qu’administre Jean le baptiste sur le bord du Jourdain. Deuxièmement celui que Jésus a enjoint à ses disciples de donner : non seulement l’eau, mais aussi l’Esprit et le feu !
Jésus dit en effet à ses disciples : « Baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » Il s’agit, non pas de protéger le baptisé d’une menace, mais de lui ouvrir grand les portes d’une vie avec Dieu, comme saint Pierre l’écrit dans sa première lettre : « Le baptême ne purifie pas de souillures extérieures, il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus Christ » »
Lorsque Jésus est baptisé par le baptiste, les témoins intériorisent cette voix venue du Père : « Toi, tu es mon enfant bien aimé » Cette voix est aussi pour moi, lorsque je suis plongé dans le baptême. Que vais-je répondre ?
Père Alexis Bacquet