Carême : pas de macaron, mais la durée !

Une page d’Evangile à première vue frustrante pour tout prédicateur ! Voici Jésus au désert, pour 40 jours de tentations, mais rien ne vient décrire ou développer ces épreuves…Cependant, à bien y regarder, cette page d’Evangile propose quelques pépites…

Marc signale qu’après son baptême par le baptiste, « aussitôt » Jésus est conduit par l’Esprit au désert des tentations. Pan sur le bec à ceux qui croient que le baptême est une sorte de macaron d’appartenance qui assure la sérénité ! Le baptême est l’inauguration d’un combat. Notre baptême marque le début d’une lutte, avec le Christ à nos côtés, pour tenir bon et durer.

Jésus, baptisé, vainqueur des tentations, n’a qu’une hâte : « proclamer l’Evangile de Dieu ». Pan sur le bec à ceux qui comprennent leur appartenance chrétienne ainsi qu’un trésor individuel sur lequel se recroqueviller ! La richesse du trésor qu’est notre baptême ne peut se déployer qu’en devenant, chacun de nous, une sorte de « porte-parole » qui offre aux autres la joie de la rencontre personnelle avec le Christ.

Notre Carême, qui vient de débuter, est le temps « de la patience de Dieu » comme l’exprime Pierre dans la deuxième lecture de ce jour. Le temps pour nous de cultiver la durée dans notre fidélité au Père. Le temps de montrer, comme l’exprime encore l’apôtre Pierre, que le baptême n’est pas « purification de souillures extérieures mais engagement envers Dieu d’une conscience droite »

P. Alexis Bacquet