Etre juste, attention au pièges !

Encore une parabole et donc encore un déchiffrement à opérer…Acceptons de déchiffrer, alors deux maîtres mots ressortent de cette histoire d’un publicain et d’un pharisien qui se rendent au temple, les mots de « limites » et de « juste ».

      Premier mot, Limites : le premier homme reconnaît ses limites, car le cri de sa prière est : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pêcheur que je suis !» Cela lui ouvre des perspectives… sans limites, contrairement à l’autre homme de cette parabole qui lui, stagne dans l’autosatisfaction. Je reconnais mes limites devant Dieu. Je ne peux me contenter de dire : « prends pitié de moi ! » Ma confiance est telle que je sais que Dieu peut m’aider : « Montre-toi favorable ! » Je reconnais mes limites devant les hommes, car j’espère qu’ils sauront n’en pas rester au seul jugement. J’espère qu’ils sauront me soutenir, surtout si je sais manier l’humour sur moi-même…un peu d’auto-dérision, comme pour dire : « Aidez-moi, là je ne suis pas très bon ! »

Deuxième mot, Juste : lorsque Jésus affirme que le premier homme, retournant dans sa maison, « est devenu un homme juste » cela ne signifie pas qu’il est un être parfait, sans limites, sans péché. Cela signifie que Dieu est avec lui. Il a perçu son humilité, il est miséricorde pour lui, il est avec lui la force qui donne les moyens de se battre – et avec les autres – contre ce qui nous entrave !

Superbe le sacrement de la réconciliation ! Avant tout la confiance, puis l’humour sur soi-même, puis la certitude que Dieu est notre rocher !

Père Alexis Bacquet