Voix du berger : « Sortez vers les périphéries ! »

La comparaison traditionnelle de l’Eglise avec un troupeau de brebis et un berger à sa tête ne vous convient pas ? D’accord, privilégiez d’autres symboles comme celui de la barque ou bien comme celui de l’orchestre symphonique…N’empêche, pour les interlocuteurs du Christ l’image du troupeau est parlante :

Voici d’abord la voix du berger, celle qui, reconnue entre toutes, appelle et conduit. Pas uniquement un son, mais une intimité dans la relation. Et quelle intimité ! « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connaît et que je connais mon Père » vient de dire Jésus.

Voici ensuite la porte : « Je suis la porte » lance le Christ ! Cette porte, qui permet d’entrer dans la bergerie afin d’être protégé, est aussi la porte qui permet de sortir, afin de trouver les pâturages. Jésus encore : « Le berger emmène ses brebis dehors, lorsqu’il les a faites toutes sortir, il marche à leur tête et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix »

Nous avons passé les portes de notre église pour, à l’intérieur, nous rassembler. Aujourd’hui, en sortant, regardons autrement ces grandes portes. Nous sommes invités à les franchir vers l’extérieur pour que commence notre mission de baptisés. Notre lieu usuel ? : Ce monde que Dieu aime et nous invite à aimer. Notre pâturage ? : Notre mise en pratique de la parole de Jésus afin d’en recueillir les fruits dans nos rencontres. J’aime bien ces mots du Pape François : « Il convient aux baptisés d’aller vers les périphéries de l’existence, de se déplacer d’abord vers les frères et les sœurs les plus éloignés, ceux qui sont oubliés, qui ont le plus besoin de compréhension, de consolation, d’aide »

Père Alexis Bacquet