Les bergers, la porte et le pâturage

                Nous connaissons bien l’image de Jésus « bon berger » à la tête de ses brebis. Certes, nous valons infiniment plus qu’un troupeau bêlant, mais ne durcissons pas le cliché, il arrive que les « brebis » soient un peu dispersées, et cela ne fait pas de mal qu’un bon berger les rassure et les conduise au juste chemin !

Ce qui me frappe dans la page d’Evangile d’aujourd’hui, c’est que le Christ ne met pas l’accent sur son côté « berger », mais bien plutôt sur son côté « porte des brebis ». Il demande : « à quoi distingue-t-on le voleur et le bandit ? » : Il ne passe pas par la porte !

La porte est l’unique point de passage nécessaire…Et ce point de passage – unique – nous conduit à trois démarches que précise l’apôtre saint Pierre dans son discours de la Pentecôte (première lecture de ce dimanche) Un : le retournement de notre vie, ce qu’il nomme la conversion. Deux : le pardon des péchés. Trois : le don de l’Esprit Saint.

Ai-je le désir de « prendre la porte » (et pas au sens négatif usuel !) Suis-je prêt à retourner ce qui en moi n’est pas orienté vers Dieu. Suis-je prêt à vivre le sacrement de la réconciliation ? Suis-je prêt à croire que l’Esprit de Dieu souffle sur les autres auxquels je ferai bien de m’ouvrir ?   

Une porte, comme celle de l’église st Médard, peut être franchie dans deux sens. Vers un intérieur où se conforter, s’affermir, et également vers l’extérieur, où trouver les verts pâturages de la mission.

Père Alexis Bacquet