Heureux !

 
            Aujourd’hui, nous entendons le début du sermon sur la montagne, le texte des béatitudes.
 
Ce passage de l’évangile selon saint Matthieu est universellement connu.  Il nous parle encore aujourd’hui.  Quand je lis ces versets, je pense à un grand saint qui a vécu l’esprit des béatitudes de la manière la plus forte qui soit : c’est François d’Assise.  Dans le livre  « la sagesse d’un Pauvre »  l’auteur fait dire à  François cette réponse au frère Léon qui se reprochait d’être impur : 
« Il faut simplement ne rien garder de soi-même. Tout balayer. Même cette perception aigue de notre détresse. Faire place nette. Accepter d’être pauvre.  Renoncer à tout ce qui est pesant, même au poids de nos fautes. Ne plus voir que la gloire du Seigneur et s’en laisser irradier. Dieu est, cela suffit. Le cœur devient alors léger. Il a abandonné tout souci, toute inquiétude. Son désir de perfection s’est changé en un simple et pur vouloir de Dieu. »
 
« Dieu est, cela suffit ! »  « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton Règne vienne ! »  Désirer le Règne de Dieu, c’est éprouver notre propre pauvreté et nous tourner vers celui qui est la seule richesse ! Comme le publicain de la parabole, puissions-nous nous écrier : « Mon Dieu, montre toi favorable au pécheur que je suis ! » Alors, nous ouvrons la porte au Seigneur, et nous entrons sur le chemin des Béatitudes. Nous nous laissons rejoindre par cet Amour que Jésus est venu nous révéler et nous donner !  Nous devenons Filles et Fils de notre Père.  Notre regard est tourné vers lui, et en lui nous trouvons la force d’aimer notre monde sans nous laisser posséder par lui !  « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux ! »
 
 
Père Albert Gambart