6 février 2022 : Non à l’affliction sur nos carences !

L’expérience de la proximité de Dieu ferait-elle peur aux humains ? Les textes de la bible ce WE nous dévoilent l’intimité de deux personnages, l’un de l’Ancien Testament, Isaïe, et l’autre du Nouveau Testament, l’apôtre Pierre. Lorsque Isaïe voit le Seigneur, il s’exclame : « Malheur à moi, je suis perdu car je suis un homme aux lèvres impures ! » Lorsque le capitaine de barque Simon Pierre constate la pêche inouïe réalisée suite à l’injonction de Jésus pour jeter les filets aux large, il tombe aux genoux du Christ en s’écriant : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! »  

Que se passe-t-il ? Sans doute lorsque l’on prend conscience de la puissance de Dieu, le sentiment de notre petitesse risque de nous paralyser… Cette pensée nous étreint : « Seigneur, l’écart entre toi et moi est trop grand, passe ton chemin, adresse-toi à quelqu’un d’autre… »

Pour Isaïe il faudra la vision d’un chardon brûlant qui touche ses lèvres et la parole d’un Séraphin : « Maintenant ta faute est enlevée ». Pour Simon Pierre, il ne faudra rien moins que la confiance renouvelée de Jésus à son égard et une parole qui lui confie une mission : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras ». Jésus, donnant mission à Pierre, réoriente sa foi, c’est-à-dire sa soif, son ambition, son désir de croissance.

Nous tous, ne passons pas notre vie en lamentations sur nos insuffisances ! N’embouchons pas trop vite les trompettes du défaitisme et de l’affliction sur nos carences qui ne sont parfois que le paravent de la paresse ! La confiance que Jésus met en chacun de nous, la mission qu’il nous confie puisque nous sommes baptisés donc responsables avec lui de la Bonne Annonce, voilà ce qui donne la force d’oser !

Père Alexis Bacquet