27 juin 2021 :  » Dieu n’a pas fait la mort « 

Ce titre est tiré du livre de la Sagesse que nous entendons aujourd’hui !  Notre Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants !  En ces temps étranges que nous venons de traverser, où la pandémie est apparue si forte et si mortifère, ces paroles nous donnent confiance et nous invitent à nous tourner vers le Seigneur, source de la Vie. Dieu veut que nous vivions, et non pas que nous mourrions. Mais, qu’est-ce que vivre ? 

L’évangile de ce jour nous raconte l’histoire d’une femme malade depuis 12 ans d’une maladie qui, de fait, l’exclue de son propre peuple en la mettant en état d’impureté légale permanente. Toucher un autre, c’était le rendre impur ! Pas étonnant que la femme touche le vêtement du Christ en se cachant.  Jésus la révèle à tout le peuple. Et il affirme que cette femme condamnée par la loi est sauvée par sa foi en lui, le Christ Jésus ! En la guérissant de sa maladie, le Seigneur Jésus fait sortir cette femme d’un état de mort sociale, il lui permet de renaître !  Il manifeste au monde qu’il est source de vie !

Au chef de la synagogue dont la fille vient de mourir, Jésus dit : « ne crains pas, crois seulement ! » Jésus appelle la jeune fille à la vie : « Talitha koum ». Elle devient signe de la Vie qui vient de Dieu par Jésus.  Les 12 années citées dans les deux guérisons semblent exprimer l’avènement d’un monde nouveau ! 

Paul, dans la lettre aux Corinthiens présente Jésus comme le don de Dieu : « Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. »

Dans cette simple phrase, tout le mystère du salut en Jésus-Christ nous est présent, de sa naissance à sa mort et sa résurrection ! Dans le Christ, Dieu nous donne de communier à la Vie du Ressuscité !  Paul poursuit ainsi son discours : « Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité. Dans la circonstance présente, ce que vous avez en abondance comblera leurs besoins, afin que, réciproquement, ce qu’ils ont en abondance puisse combler vos besoins, et cela fera l’égalité. » La Vie qui nous est donnée, nous sommes appelés à la partager. C’est ainsi que se construit le Corps du Christ pour que l’humanité vive !  

Père Albert Gambart