
A l’occasion des 1700 ans du concile œcuménique de Nicée (325), complété ensuite au concile de Constantinople (381) pour donner le symbole de Nicée-Constantinople, le pape Léon a rédigé un commentaire de ce texte dans une lettre apostolique dont la lecture offre une belle médiation sur l’Incarnation à quelques semaines des fêtes de Noël.
Ce texte élaboré en des temps difficiles marqués par des divisions internes à l’Église commence par rappeler la foi biblique du monothéisme : Je crois en un seul Dieu. Mais ce qui pouvait sembler une évidence à l’époque et n’avait pas suscité de débat est devenu une affirmation plus sensible dans le monde contemporain marqué par l’athéisme et pour qui la question de Dieu est devenue inutile et relève de spéculations stériles.
L’article central du Credo, celui pour lequel le concile a été réuni, concerne le Fils de Dieu. Comment comprendre cette filiation, que peut-on dire de Jésus ? Comme le rappelle le pape, nous sommes ici au cœur de l’énoncé de la foi chrétienne : il est Dieu né de Dieu ! Comme la lumière qui rayonne et se communique sans faille, ainsi le Fils est le reflet de la gloire de Dieu et l’image de son être. Affirmation audacieuse mais qui fut énoncée d’une seule voix par les églises d’Orient et d’Occident et signe notre unité pour ce temps de l’Avent.
Père Pascal Genin


