10 octobre 2021 : Une seule chose te manque !

Difficile d’écrire l’édito cette semaine ! La présentation du rapport « Sauvé » qui met en lumière les abus sexuels dans l’Église catholique, nous a tous sidérés par le nombre de victimes et la gravité des actes commis par tant d’hommes d’église. La réaction face à la révélation de ces abus pourrait être de découragement, de déception profonde et de rejet de l’Église. Une autre manière de réagir consisterait à vouloir assainir notre maison commune, pour en faire enfin une maison sûre. 

Saint Paul dit dans la lettre aux Corinthiens : « Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ! » Ainsi, assainir la maison commune, c’est d’abord faire de notre corps le « Sanctuaire de l’Esprit Saint ! »

Comment comprendre cette phrase ? Je l’entends comme un appel à la conversion, comme l’appel que Jésus adresse dans l’Évangile de ce dimanche à l’homme riche : « Une seule chose te manque !  Vends tout ce que tu possèdes, puis viens, suis-moi ». 

Cela m’évoque la figure de Saint François d’Assise que nous fêtions cette semaine. En effet, il est l’homme riche qui a suivi le Christ en laissant toute sa richesse derrière lui. Il est celui qui a manifesté clairement au monde le vrai chemin de fraternité. Il est celui qui a contribué à rénover l’Église de l’intérieur, sans la quitter. Il a travaillé à assainir la maison Église de son époque et il nous invite à faire de même à notre époque, d’abord en convertissant chacun de nos cœurs, et puis en travaillant à établir une véritable fraternité faite de don de soi et de respect de l’autre en commençant par le plus petit. Il nous montre que la sainteté n’est pas réservée à quelques âmes privilégiées, mais que le Christ nous y appelle tous !  C’est parce qu’il habite chacun de nos cœurs que l’Esprit du Père et du Fils habite l’Église. 

Alors, surtout, ne perdons pas l’Espérance et prions le Seigneur Jésus qu’il nous donne force et paix pour poursuivre notre chemin à sa suite ! 

Père Albert Gambart